Dans une question écrite adressée à la Ministre du Partenariat avec les territoires et de la décentralisation, en date du 19 novembre 2024, Sophie Blanc, dépuré RN des Pyrénées-Orientales a une nouvelle fois alerté sur la grave situation des Maires, confrontés à des conditions de travail de plus en plus éprouvantes et à une pression insupportable menaçant non seulement leur santé physique et morale, mais aussi la cohésion des territoires et l’avenir de la démocratie locale.
Les risques accrus d’épuisement et de burn-out concernent plus de 30 % des Maires. Des études récentes, notamment celles de l’Observatoire Amarok et de l’Association des Maires de France (AMF), ont mis en évidence l’ampleur de ce phénomène, qui touche aussi bien les Maires des grandes métropoles que ceux des communes rurales. Près de 3,5 % d’entre eux sont aujourd’hui au bord du burn-out.
Les agressions et incivilités envers les Maires se multiplient. En 2023, plus de 2 000 agressions verbales ou physiques ont été enregistrées, et des élus ont même été contraints de démissionner après avoir reçu des menaces de mort. D’après un rapport récent, 83 % d’entre eux se sentent isolés dans l’exercice de leurs fonctions, surtout dans les communes rurales.
« Malheureusement, la réponse du Gouvernement à ma question, le 25 février 2025, ne semble pas à la hauteur des enjeux. En effet, si des mesures ont été prises pour assurer la sécurité des élus et les protéger contre les violences, nous déplorons l’absence de véritables solutions à la problématique de l’épuisement professionnel des Maires. La protection physique des élus est essentielle, mais elle ne suffira pas si des mesures concrètes ne sont pas mises en place pour alléger leurs charges de travail et prévenir le stress et l’épuisement. »
Rappelons que dans de nombreuses petites communes, les Maires assument des responsabilités multiples et souvent seuls, avec un manque criant de ressources humaines et matérielles.
Sophie Blanc : « Nous demandons un soutien accru pour les élus, en particulier les élues, davantage exposées au burn-out, ainsi qu’un renforcement des dispositifs d’accompagnement psychologique. En ce sens, le guichet d’appui et d’accompagnement psychologique mis en place par le Gouvernement doit être renforcé et élargi afin d’offrir un soutien de proximité aux élus, notamment dans les territoires les plus isolés.
La simplification des démarches administratives et un financement plus adapté des petites communes rurales doivent absolument figurer parmi les priorités du Gouvernement. Les élus locaux ne demandent pas des privilèges, mais des conditions de travail dignes de leur rôle
central dans notre démocratie.
Nous réclamons une réforme du statut de l’élu local afin de mieux prendre en compte l’équilibre entre vie professionnelle, personnelle et politique des Maires, et de prévenir la multiplication des démissions d’élus locaux, qui fragilisent encore davantage le tissu territorial.
L’avenir de la France passe par celui de nos Maires. Si nous ne prenons pas rapidement des mesures efficaces pour les soutenir, nous risquons de compromettre l’équilibre de nos territoires et la vitalité de notre démocratie locale. »
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