L214 dénonce l’opacité de l’enseigne sur les conditions d’élevage des cochons.
Après la publication en mars dernier d’une enquête sur 8 élevages de cochons fournissant E.Leclerc, L214 poursuit sa mobilisation. En plus de l’exposition de porcelets morts en élevage devant un magasin parisien, les bénévoles locaux de L214 mèneront des actions dans 30 villes de France le samedi 12 avril. Elles visent à informer les clients des pratiques des élevages de cochons fournissant E.Leclerc et interpeller l’enseigne sur l’abandon des pratiques les plus cruelles.
Quand ? Samedi 12 avril de 14h00 à 16h00
Où ? E.Leclerc, avenue Victor Dalbiez à Perpignan
Une mobilisation d’envergure dans 30 villes françaises pour dénoncer les pratiques d’élevage cautionnées par E.Leclerc
30 mobilisations auront lieu devant des magasins E.Leclerc, partout en France, samedi 12 avril. Les militants de L214 déploieront un dispositif inédit afin d’alerter les clients sur l’opacité des pratiques de E.Leclerc.
Les bénévoles seront munis de banderoles qui détournent le célèbre slogan de la marque « Qui est le moins cher ? » en « Qui est le moins clair sur les conditions de vie des cochons ? ». Pour illustrer ce manque de transparence, les bénévoles utiliseront des vitrophanies et des stickers volontairement pixelisés afin de dissimuler les vitrines des espaces boucherie et les produits Marque Repère à base de viande de cochons.
Une lettre géante, signée par les clients souhaitant soutenir l’initiative, sera par ailleurs remise à l’accueil des magasins pour appuyer la demande d’engagements fermes de la part de E.Leclerc.
→ Voir la liste des 30 actions en France
Absence d’engagement et éléments de langage flous
Alors que 83 % des consommateurs rejettent le modèle d’élevage dominant des exploitations fournissant E.Leclerc, la réaction de l’enseigne suite à la publication des dernières enquêtes L214 est évasive et manque de clarté.
En ne donnant aucune garantie sur les pratiques d’élevage derrière ses produits, E.Leclerc laisse volontairement les consommateurs dans le flou.
Pour Ambre Bernard, chargée des campagnes agroalimentaires pour L214 : « E.Leclerc joue la carte de l’ambiguïté : l’enseigne affirme que « le bien-être animal est au cœur de [ses] préoccupations », mais refuse de s’engager à respecter les critères du Pig Minimum Standards. C’est précisément ce flou que nous dénonçons. Nous demandons des mesures concrètes pour mettre fin aux pires pratiques de l’élevage intensif des cochons, telles que la mutilation des porcelets ou l’enfermement des truies en cage la moitié de leur vie ».
L214 exige des engagements clairs de la part de E.Leclerc
Les critères du Pig Minimum Standards demandent notamment :
- le respect strict de la réglementation dans les élevages de cochons,
- l’interdiction des mutilations pratiquées sur les cochons (coupe des queues, section des dents, même partielles),
- la mise en place d’enrichissements comme de la litière,
- la fin de l’enfermement des truies reproductrices en cages individuelles.
→ Consulter le Pig Minimum Standards

À propos de L214
L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 130 enquêtes révélant les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d’une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.
Forte de 58 000 membres, suivie par plus d’un million de personnes sur les réseaux sociaux, L214 a notamment obtenu l’engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l’arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.
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