L’Occitanie fait figure de mauvaise élève avec seulement 31,7% de participation au dépistage, contre 34% à l’échelle nationale.
Le cancer colorectal a aussi son mois : Mars Bleu. Et pour cause, il tue chaque année 5 fois plus de personnes que les accidents de la route. Alors que seulement 34% des 50-74 ans se font dépister, la Fondation A.R.CA.D. appelle les jeunes à la rescousse avec sa campagne #DepisteTesDarons, portée avec humour par Marine Lorphelin, Titoff et Nino Arial. Pour cette campagne, les rôles s’inversent et ce sont les enfants qui tapent du poing sur la table pour pousser les parents à être plus responsables : “Si tu ne te dépistes pas pour toi, dépiste-toi pour moi !”

Ce problème de santé publique a pourtant une solution très simple pour limiter les risques : le dépistage. Un geste rapide et gratuit qui sauve des vies puisque détectés assez tôt, 9 cancers colorectaux sur 10 pourraient être guéris. Recommandé tous les 2 ans à partir de 50 ans, le dépistage n’est pourtant fait que par 34% Français.
Avec un taux de dépistage de seulement 31,7%, l’Occitanie fait figure de mauvaise élève à l’échelle nationale. Le classement au niveau du département : Tarn-et-Garonne 35,6%, Gers 34,1%, Lot 33,6%, Tarn 33,1%, Pyrénées orientales 33%, Aveyron 32,8%, Hautes-Pyrénées 31,8%, Haute-Garonne 31,4%, Gard 30,3%, Hérault 30%, Aude 28,8%, Lozère 28,4% et Ariège en queue de peloton avec seulement 27,6% de taux de participation.

Le dépistage, mieux vaut en rire qu’en pleurer !
Pour que le dépistage du cancer colorectal devienne enfin un automatisme, la campagne de sensibilisation portée par la Fondation A.R.CA.D. mise sur l’humour pour dédramatiser et sur la génération Z pour mobiliser son entourage.
« Nous sommes convaincus, qu’aujourd’hui plus qu’hier, les jeunes jouent un rôle essentiel dans la santé de leurs parents. Avec humour, taquinerie ou sérieux, les 15-30 ans, grâce à cette campagne, aborderont de manière informée et décomplexée, le sujet du dépistage du cancer colorectal avec leurs parents ou grands-parents. #DépisteTesDarons, c’est la campagne intergénérationnelle sur le dépistage du cancer colorectal ! », Pr Thierry André (Président) et Ségolène de Retz (Directrice générale), Fondation A.R.CA.D.
Pour chasser les tabous et toucher les jeunes, la Fondation s’entoure de personnalités influentes sur les réseaux sociaux. L’humoriste Nino Arial monte sur scène avec un sketch mêlant esprit et humour pour informer sur la simplicité et l’importance du dépistage. L’animatrice et médecin, Marine Lorphelin, et l’humoriste et comédien Titoff passent, eux, en cuisine pour une saynète désopilante : la recette de la mousse au chocolat… Une vidéo tutorielle décalée des étapes du test de dépistage à savourer sans modération. Les 3 ambassadeurs viraliseront les vidéos de la campagne en les publiant sur leurs réseaux le 4 mars prochain. Les teasers, diffusés le 4 février comptabilisent déjà plus de 400 000 vues.
“Si tu ne te dépistes pas pour toi, dépiste-toi pour moi”
Partout, les enfants de personnes touchées par le cancer colorectal témoignent du traumatisme laissé par la maladie de leur proche.. À l’occasion de cette campagne, ils lancent un grand appel des quatre coins de la France pour exhorter tous les parents à se faire dépister :
« Ma mère est tombée malade à 52 ans. Un des moments le plus dur dans une vie en tant qu’enfant c’est quand on réalise que son parent est mortel. Si on peut faire en sorte que ce moment arrive le plus tard possible c’est vraiment le plus beau cadeau qu’on puisse faire à son enfant. Épargnez-nous cette énorme angoisse que l’on ressent chaque matin en se levant et en se disant que notre parent va partir à cause de la maladie. C’est tellement facile de se faire dépister et tellement bête de ne pas le faire, il n’y a que des bonnes raisons de ne plus attendre. », Clara
« Mon père est décédé d’un cancer colorectal quand j’avais 30 ans. Il est allé consulter seulement après l’apparition de symptômes. Le diagnostic a été suivi d’une opération et d’un traitement mais le cancer était déjà très avancé. On n’imaginait pas pour autant que tout serait fini un an plus tard. Après une phase de stupeur, j’ai réalisé qu’il ne connaîtrait
pas mes enfants. Un simple test de dépistage peut vous faire gagner plusieurs années de vie, vous permettre de voir grandir vos petits-enfants et de nous accompagner, nous, enfants, un peu plus loin dans la vie. », Matthieu
« Mon père est décédé il y a quelques années d’un cancer colorectal non-dépisté. C’était quelqu’un qui n’avait pas forcément l’habitude de consulter un médecin et il y avait aussi sûrement une sorte de déni, de procrastination… Malheureusement, quand il a commencé à avoir des symptômes, il était déjà trop tard pour intervenir. C’est tellement bête de ne pas se faire dépister. Je suis atteint de la maladie de Crohn et je fais des analyses de selles régulièrement, c’est tellement facile, ça prend 2 minutes. Ayez le courage d’aller bien ! Il aurait probablement fallu que j’insiste plus auprès de mon papa, ça aurait peut-être changé l’histoire. Quand on aime quelqu’un on le retient, donc quand on aime quelqu’un on le pousse à se faire dépister. », Pierre-Louis
Clara, Mathieu, Pierre-Louis… Mais aussi Tara, Eva, Mathilde, Mafalda… et tous les autres jeunes appellent à la mobilisation et la responsabilité générale de leurs “darons” pour qu’ils checkent leur côlon !



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